KAZANLAK, vallée des ROSES et des ROIS

Ne vous laissez pas influencer par la première impression que donne cette ville.  Comme dans de nombreuses villes de Bulgarie, les immeubles décrépis vous accueilleront. Mais n’hésitez pas à flâner dans les petites rues et vous découvrirez de belles architectures…  Sur la place du Vieux Marché - près de la gare - une vieille mosquée, quelques antiques boutiques et tavernes rappellent le caractère oriental qu'avait la ville au siècle dernier.

Capitale de la Rose, cette ville située dans la Vallée de la Rose est surtout connue pour le magnifique tombeau thrace, découvert en 1944.

Ce tombeau est un des neuf monuments de BULGARIE inscrits sur la liste de l’UNESCO du patrimoine mondial de l'humanité.  Ce  tumulus thrace (7,5 m de haut, pour un diamètre de 36,5 m) destiné à la dépouille mortelle d'un souverain est situé au nord-est de la ville près du complexe ethnographique, sur une colline aménagée en jardin public, on y arrive en prenant la direction de Bourgas.  Ce tombeau - du début du IIIème siècle avant notre ère (ou, peut-être, de la fin du IVème) - est unique en son genre parmi les sépultures thraces étudiées à ce jour (plus de 400 tumuli - dont certains sont attribués aux Celtes - sont répertoriés en Bulgarie, à peine quelques-uns ont été examinés de près jusqu'à présent!)...

En effet, contrairement aux autres tombes (toutes en blocs de pierre), il est l'unique exemple où la brique est utilisée comme matériau de construction. Les peintures, les motifs décoratifs qui recouvrent la voûte et les murs de la sépulture sont un des chefs-d'oeuvre de l'art antique.On en visite le fac-similé, situé à côté de l’original.

Ensuite vous pourrez faire un tour au complexe ethnographique tout proche : dans une demeure typique de la Renaissance bulgare,  décoration et le mobilier du 19è ainsi que quelques costumes. Dans le superbe petit jardin, se trouve l’alambic et vous pourrez déguster de la liqueur de rose.

Ne manquez pas la Galerie d’Art de Rumen Velev où sont exposés différents artistes bulgares ; vous pourrez également acquérir quelques souvenirs : mouskals, icônes et apprécier l’accueil discret de Christina.

Chaque premier week-end de juin a lieu la « Fête de la Rose ».

Les groupes folkloriques bulgares, roumains, macédoniens se succèdent dès le vendredi soir, sur une scène dressée sur la place principale, le public ne tarde pas à leur emboîter le pas et à danser un immense « horo ». Le dimanche matin, a lieu la cueillette traditionnelle des roses,  de magnifiques costumes apparaissent au milieu des rosiers, la musique est omniprésente et le parfum caractéristique de la  « damascena rosa » embaume.

     

En revenant vers la ville, le petit musée mondial de la rose : différents documents, photos, flacons, anciens appareils de distillation, outils et instruments y sont présentés à la curiosité du public. Le Centre d'études expérimentales sur la culture et la distillation de la rose (49 rue Osvobojdénié; abrite - à l'époque de la floraison - plus de 200 variétés de roses oléifères (qui ne sont pas les plus jolies) mais, aussi, près de 2000 sortes de roses décoratives.

Enfin, une visite au Musée d’Histoire et Galerie d’Art s’impose. Y sont présentées les dernières pièces découvertes par l’équipe du professeur Kitov. En effet, l'année 2004 restera dans l'histoire de l'archéologie bulgare comme l'année « en or ». Au mois d'août, à deux kilomètres du village de Shipka, près des vestiges de Seuthopolis, l'antique capitale du royaume des Odrysses, l'équipe d'archéologues du professeur Gueorgui Kitov qui explore le tumulus appelé la Sainte touche au but.  . Des 1 500 tombes de la nécropole, rares sont celles qui ont échappé aux pilleurs. Mais Kitov est un homme chanceux. Depuis le début de la saison, lui et ses collègues ont mis au jour cinq tombeaux thraces. Un record. Dans l'un d'eux se trouve un temple vieux de vingt-quatre siècles ; dans un autre, la première tombe en briques du IVe siècle av. J.-C.  un masque en or massif de 690 grammes, 144 pointes de flèches, les quatre fers de lance et une épée, une cuirasse en bronze, en parfait état, complète la parure du défuntUne bague en or de 20 grammes, de fabrication grecque, représentant un athlète olympique qui fait de l'aviron, et une coupe en argent à fond plat et à deux anses ..quelques kilomètres de là, dans le tumulus la Grande Kosmatka, l'équipe du même Kitov fait une nouvelle découverte : le tombeau supposé du roi Seuthès III (IVe s. av. J.-C.), . A l'entrée du tombeau mausolée, une magnifique tête de bronze, arrachée à ce qui a dû être une statue grandeur nature, accueille l'équipe. Elle représente un homme à la barbe de patriarche, au front dégarni et au regard d'une intensité rare. Les yeux sont en pierres semi-précieuses. Un dieu ? Kitov penche plutôt pour l'effigie du souverain thrace. Les jours suivants lui donnent raison. L'occupant de la chambre funéraire est bien le roi. Deux des objets, une coupe à vin et une petite cruche, portent l'inscription « propriété de Seuthès III ». 73 pièces, toutes provenant de la chambre funéraire, voient le jour après une nuit longue de presque deux millénaires et demi. Vingt sont en or, leur poids avoisine les 4 kg, dont un joyau : une couronne de plus d'une livre, tressée en feuilles de lierre, symbole de Dionysos.

Alors Vallée des roses ou vallée des rois :  vous n’avez que l’embarras du choix !

Mireille MARTIN
Sources bibliographiques :
HISTORIA 703 : Maya de Loën  
BNR

 

 

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